La prise en charge de l’autisme en France reste défaillante, très loin d’être à la hauteur des difficultés que vivent les enfants atteints comme leurs familles.
La prise en charge des jeunes adultes autistes est catastrophique.
Cette analyse découle du rapport de l’IGAS sur le rôle et la fonction des CRA, presque dix ans après leur création. La fonction de ces centres ? Organiser sur le territoire un système de diagnostic le plus tôt possible des enfants atteints, mais aussi s’occuper de la formation des personnels et de l’information.
Le bilan est sévère.
L'impossible diagnostique
Selon le rapport "Le nombre d’enfants autistes de moins de 20 ans est situé entre 90 000 et 110 000 individus». Quant aux adultes, «il est aujourd’hui presque impossible de mesurer la population des adultes autistes».
C’est le rôle des CRA de faire en sorte que ce dépistage soit possible.
L’IGAS «fait le constat de délais d’attente considérables dans les différentes phases du processus diagnostic». Exemple: «Pour l’année 2014, le délai global entre la réception de la demande et la restitution du bilan dans les 22 CRA est, en moyenne de 419 jours». Près de quinze mois
L’IGAS se montre particulièrement inquiet, «évoquant un retard considérable tant dans le diagnostic que dans la prise en charge» pour les autistes adultes.
L'absence de prise en charge
L’IGAS parle de «génération sacrifiée». Les deux premiers plans autisme avaient évoqué la nécessité d’y travailler.
Bien d’autres point sont encore abordés, comme les différentes formes de prise en charge, mais aussi l’isolement des familles, …
Autre frein, les Agences régionales de santé. Elles ne font pas majoritairement leur travail, certaines n’ayant toujours pas décliné sur leurs régions des plans autisme. «Nous avons un système où il y a un opérateur, les Agences régionales et un opérateur les CRA. Il faut que les deux se mobilisent et marchent ensemble. On en est encore loin», note un expert.
Pour lire le rapport sur le 3ème plan Autisme
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